• Inédit : Comment le Président Assad a su sauver son peuple. Sa stratégie à contre-courant

     

    Inédit : Comment le Président Assad a su sauver son peuple.

    Sa stratégie à contre-courant

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    Inédit : Comment le Président Assad a su sauver son peuple. Sa stratégie à contre-courant

     

    (..) Il s’agit pour l’impérialisme de diviser le monde en deux : d’un côté une zone stable qui profite du système, de l’autre un chaos épouvantable où nul ne pense plus à résister, mais uniquement à survivre ; une zone dont les multinationales puissent extraire les matières premières dont elles ont besoin sans rendre de compte à personne (..)

    L’expérience du jihadisme au Moyen-Orient élargi nous a montré ce qu’est le chaos.

    S’il a réagi comme on l’attendait de lui aux événements de Deraa (mars-avril 2011), en envoyant l’armée réprimer les jihadistes de la mosquée al-Omari, le président el-Assad a été le premier à comprendre ce qui se passait. Loin d’accroître les pouvoirs des forces de l’ordre pour réprimer l’agression extérieure, il a donné au peuple les moyens de défendre le pays.

    Premièrement, il a levé l’état d’urgence, dissout les tribunaux d’exception, libéré les communications Internet, et interdit aux forces armées de faire usage de leurs armes si cela pouvait mettre en danger des innocents.

    Ces décisions à contre-courant étaient lourdes de conséquences. Par exemple, lors de l’attaque d’un convoi militaire à Banias, les soldats se sont retenus de faire usage de leurs armes en légitime défense. Ils ont préféré être mutilés par les bombes des assaillants, et parfois mourir, plutôt que de tirer au risque de blesser les habitants qui les regardaient se faire massacrer sans intervenir.

    Comme beaucoup, à l’époque, j’ai cru que c’était un président faible et des soldats trop loyaux, que la Syrie allait être écrasée. Pourtant, six ans plus tard, Bachar el-Assad et les armées syriennes ont gagné leur pari. Si au départ, les soldats ont lutté seuls contre l’agression étrangère, petit à petit, chaque citoyen s’est impliqué, chacun à son poste, pour défendre le pays. Ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu résister se sont exilés. Certes les Syriens ont beaucoup souffert, mais la Syrie est le seul État au monde, depuis la guerre du Vietnam, à avoir résisté jusqu’à ce que l’impérialisme se lasse et renonce.

    Deuxièmement, face à l’invasion d’une multitude de jihadistes issus de toutes les populations musulmanes, du Maroc à la Chine, le président Assad a décidé d’abandonner une partie du territoire pour sauver son peuple.

    L’armée arabe syrienne s’est repliée dans la « Syrie utile », c’est-à-dire dans les villes, abandonnant les campagnes et les déserts aux agresseurs. Tandis que Damas veillait sans aucune interruption à l’approvisionnement en nourriture de toutes les régions qu’il contrôlait. Contrairement à une idée reçue en Occident, il n’y a eu de famine que dans les zones contrôlées par les jihadistes et dans quelques villes assiégées par eux ; les « rebelles étrangers » (pardonnez l’oxymore), approvisionnés par les associations « humanitaires » occidentales, utilisant la distribution de colis de nourriture pour soumettre les populations qu’ils affamaient.

    Le peuple syrien a constaté par lui-même que seule la République, et pas les Frères musulmans et leurs jihadistes, les nourrissait et les protégeait.

    Troisièmement, le président Assad a tracé, lors d’un discours prononcé le 12 décembre 2012, la manière dont il entendait refaire l’unité politique du pays. Il a notamment indiqué la nécessité de rédiger une nouvelle constitution et de la soumettre à adoption par une majorité qualifiée du peuple, puis de procéder à l’élection démocratique de la totalité des responsables institutionnels, y compris le président bien sûr.

    À l’époque, les Occidentaux se sont gaussés de la prétention du président Assad de convoquer des élections en pleine guerre. Aujourd’hui, la totalité des diplomates impliqués dans la résolution du conflit, y compris ceux des Nations unies, soutiennent le plan Assad.

    Alors que les commandos jihadistes circulaient partout dans le pays, y compris à Damas, et assassinaient les hommes politiques jusque chez eux avec leur famille, le président Assad a encouragé ses opposants nationaux à prendre la parole. Il a garanti la sécurité du libéral Hassan el-Nouri et du marxiste Maher el-Hajjar pour qu’ils prennent, eux aussi, le risque de se présenter à l’élection présidentielle de juin 2014. Malgré l’appel au boycott des Frères musulmans et des gouvernements occidentaux, malgré la terreur jihadiste, malgré l’exil à l’étranger de millions de citoyens, 73,42 % des électeurs ont répondu présents.

    Identiquement, dès le début de la guerre, il a créé un ministère de la Réconciliation nationale, ce que l’on n’avait jamais vu dans un pays en guerre. Il l’a confié au président d’un parti allié, le PSNS, Ali Haidar. Celui-ci a négocié et conclu plus d’un millier d’accords actant l’amnistie de citoyens ayant pris les armes contre la République et leur intégration au sein de l’Armée arabe syrienne.

    Durant cette guerre, le président Assad n’a jamais utilisé la contrainte contre son propre peuple, quoi qu’en disent ceux qui l’accusent gratuitement de tortures généralisées. Ainsi, il n’a toujours pas instauré de levée en masse, de conscription obligatoire. Il est toujours possible pour un jeune homme de se soustraire à ses obligations militaires. Des démarches administratives permettent à tout citoyen mâle d’échapper au service national s’il ne souhaite pas défendre son pays les armes à la main. Seuls des exilés qui n’ont pas eu l’occasion de procéder à ces démarches peuvent se trouver en contravention avec ces lois

    Durant six ans, le président Assad n’a cessé d’une main de faire appel à son peuple, de lui donner des responsabilités et, de l’autre, de tenter de le nourrir et de le protéger autant qu’il le pouvait. Il a toujours pris le risque de donner avant de recevoir. C’est pourquoi, aujourd’hui, il a gagné la confiance de son peuple et peut compter sur son soutien actif.

    Les élites sud-américaines se trompent en poursuivant le combat des décennies précédentes pour une plus juste répartition des richesses. La lutte principale n’est plus entre la majorité du peuple et une petite classe de privilégiés. Le choix qui s’est posé aux peuples du Moyen-Orient élargi et auquel les Sud-Américains vont devoir répondre à leur tour est de défendre la patrie ou de mourir.

    Les faits le prouvent : l’impérialisme contemporain ne vise plus prioritairement à faire main basse sur les ressources naturelles. Il domine le monde et le pille sans scrupules. Aussi vise-t-il désormais à écraser les peuples et à détruire les sociétés des régions dont il exploite déjà les ressources.

    Dans cette ère de fer, seule la stratégie Assad permet de rester debout et libre.

    Source

    Thierry Meyssan 24 8 17

    http://www.voxnr.com/13338/interpretations-divergentes-au-sein-du-camp-anti-imperialiste

     

     


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